Cannabis : le HHC interdit en France à partir de mardi. Le HHC, un cannabis de synthèse aux effets psychoactifs similaires à ceux du THC, est apparu sur le marché européen en 2022 et était jusqu’à présent légalement vendu en France. Cependant, plusieurs pays européens, tels que l’Autriche, la Belgique, le Danemark et le Royaume-Uni, l’ont récemment interdit.
Qu’est-ce que le HHC ?
La première identification du HHC en Europe remonte à mai 2022, lorsqu’il a été saisi par des douaniers. Depuis lors, il a été détecté dans plus de 70 % des pays membres de l’UE. Deux autres cannabis de synthèse, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydrocannabiphorol (HHCP), ont également été découverts sur le continent depuis lors, et seront ainsi interdits.
La consommation de produits contenant du HHC, des dérivés synthétiques de cannabinoïdes, est en hausse en France, selon les dernières données du réseau national d’addictovigilance (CEIP-A). Souvent vendus en ligne et dans des boutiques spécialisées en CBD, ces produits sont disponibles sous différentes formes telles que l’huile, la résine, l’herbe à fumer, le spray, les « gummies » (confiseries), les e-liquides, les gels, et bien d’autres encore. Il est important de noter que la concentration de HHC dans ces produits peut varier considérablement, atteignant parfois jusqu’à 99 %, selon la forme et la marque.
Pourquoi cette interdiction ?
La décision de l’ANSM repose sur les travaux des centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance, qui ont démontré que la structure chimique de ces produits est similaire à celle du delta-9 tétrahydrocannabinol (delta-9 THC), classé comme stupéfiant.
Au cours des derniers mois, les autorités sanitaires de différents pays, tant en Europe qu’aux États-Unis, ont constaté une augmentation de la commercialisation de cette molécule sur Internet et dans des boutiques physiques.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé que les produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis actuellement en vente libre en France, seront interdits à partir de mardi. Cette décision fait suite à des travaux ayant révélé que le HHC présente un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis, a souligné l’ANSM dans un communiqué. Dans le cadre de l’interdiction, l’ANSM a inscrit l’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP), sur la liste des produits stupéfiants en France. Le ministre de la Santé, François Braun, avait annoncé il y a moins d’un mois que leur interdiction était imminente.
Quels sont les risques du HHC ?
Ce qui est préoccupant, c’est que de nombreux consommateurs ignorent qu’ils consomment du HHC, pensant qu’il s’agit d’un autre produit, comme du CBD.
Les effets indésirables de ces produits peuvent inclure des tremblements, des vomissements, de l’anxiété, des « bad trips », une confusion mentale, un malaise, une tachycardie, des douleurs thoraciques et des poussées hypertensives. L’intensité de ces symptômes semble varier en fonction de la teneur en HHC, une information qui n’est malheureusement pas toujours précisée ou exacte sur les emballages des produits.
À plus long terme, l’utilisation de ces produits expose les consommateurs à un risque d’abus et de dépendance, similaires à ceux associés à la consommation de cannabis.
Que faire en cas de dépendance au HHC / Cannabis ?
Pour les personnes qui ressentent une dépendance à ces produits, il est crucial de chercher de l’aide. Consultez un médecin ou une structure spécialisée dans la prise en charge des addictions, comme une « consultation jeunes consommateurs » destinée aux moins de 25 ans. Ces consultations offrent des services gratuits et confidentiels d’accueil, d’écoute, de conseil et, si nécessaire, d’orientation. Vous trouverez toutes les adresses et les informations nécessaires sur le site www.drogues-info-service.fr.
En cas de cas grave lié à un abus et/ou une dépendance, il est également important de le signaler sur le site https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/signalement-sante-gouv-fr/. Vous pouvez également contacter le centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) pour obtenir de l’aide et des informations supplémentaires.
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